Il ne manque que du suspens dans cette Coupe du Monde 2014! Le Team USA, depuis le début de la compétition ne semble devoir craindre que lui-même…ou alors l’Espagne…qu’elle ne rencontrera jamais.
Heureusement, la France de Vincent COLLET a offert deux prestations haletantes en quart puis en demi-finale. En tête face à la puissante Espagne, elle a fini par lui mettre les deux épaules au sol. En poursuite, face à une Serbie collective, elle a fait vaciller son adversaire, sans décrocher la finale pour autant.
Place désormais aux finales! Avec un jour de repos supplémentaire, la Lituanie sera favorite face à la France, pour la médaille de bronze. Dans le match pour le titre, rien ne devrait arrêter les USA.
Il n’y a donc pas eu match non plus du côté de Barcelone entre les USA et la Lituanie. Une première mi-temps construite correctement, une accélération à la reprise et le match était définitivement joué. Jamais, le doute ne s’est installé. Et c’est ce qui inquiète pour la beauté de cette compétition. En sport, il n’est jamais bon de connaître le scénario avant la fin de la rencontre.
A Madrid, ce fut tout l’inverse. Du beau travail d’équipe avec des one man show exceptionnels. Et un suspens inattendu ou presque.
Milos TEODOSIC a lancé, à nouveau, la Serbie vers une prestation remarquable. 18 points (à 7/8) en première mi-temps mais aussi trois assists. La France, très vite aux abois, malgré un Boris DIAW toujours aussi brillant dans son rôle de leader, a lâché du lest, multiplié les temps morts et les changements. Rien n’y faisait et quand Nicolas BATUM restait longuement affalé sur le sol avant de regagner son banc, la tête enfuie dans un essuie, l’écart était supérieur à la dizaine de points. Il allait monter jusqu’à 18 unités.
A la mi-temps 32-46 puis un troisième quart équilibré (14-15) marqué néanmoins par le réveil de Nicolas BATUM (8pts sur les 14).
Quarante secondes plus tard, la France revenait à -10 (temps mort de Sasha DJORDJEVIC): 51-61. Et le match allait s’envoler. 68 points marqués (39-29)! Un exceptionnel Nicolas BATUM (35pts), un 9/13 à trois points (BATUM 4, DIAW et FOURNIER 2, HEURTEL 1)…Et la Serbie qui résistait toujours, avec ses créateurs (TEODOSIC, BOGDANOVIC), ses intérieurs (RADULJICA, KRSTIC).
Le tournant du match, dans ce quatrième quart temps : le panier miraculeux de Miroslav RADULJICA, dos au panier qui ne peut que dévier un ballon qui de lui-même décide de rentrer dans l’anneau? le lancer franc raté de Thomas HEURTEL ou encore sa décision de jouer l’avant dernière attaque de la France plutôt que de la laisser à un Nicolas BATUM devenu inarrêtable?
Qu’importe! Les deux équipes venues très concentrées dans le “Palacio Desportes” ont offert un superbe spectacle et la victoire de la Serbie ne souffre aucune discussion. Malmenée en début de compétition, elle s’est améliorée derrière son leader, son maître à jouer, ce danseur ballon en mains qu’est Milos TEODOSIC.
Mais que pourra-t-elle faire dimanche face à Team USA?