Il sort d’un premier entraînement avec le Basic-Fit Brussels, heureux. “Je suis en pleine forme. Nous avons repris jeudi dernier et après deux, trois jours que nous avons terminé éreintés, je sens déjà que le rythme revient”
Guy MUYA s’est engagé pour trois saisons avec le club bruxellois. A fond et avec ambition! “Je m’attends à une belle année tant au niveau individuel que collectif. Je serai un des leaders de cette équipe.”
L’équipe nationale? Bien sûr, elle est très présente dans sa vie, encore aujourd’hui! “Quel plaisir d’être invité à Anvers, début août, et fêté aux côtés des grandes gloires du basket belge! Je me sentais privilégié. Et puis, à Pepinster, rebelote, nous recevons à trois, Sam, Axel et moi, le trophée lié désormais aux “clubs des 100″. Des moments de vraie joie.”
“Je suis totalement derrière les Belgian Lions. Je serai leur premier supporter. Je les vois se qualifier à Riga, le groupe est abordable. Et l’équipe est solide. Elle vient de le démontrer brillamment lors des cinq premières rencontres amicales”
Pourquoi cette décision, surprenante pour beaucoup, de renoncer aux Belgian Lions?
“Cela s’est imposé petit à petit. En fait, j’attendais avec beaucoup d’entrain et d’appétit ce troisième EuroBasket consécutif. Puis, au début de l’année, je me suis blessé et j’ai vécu deux, trois mois difficiles. Je me suis retrouvé en manque de rythme, en manque de temps de jeu et j’ai perdu confiance alors qu’elle est mon carburant essentiel.”
“Quand j’ai fait le point, avant d’annoncer ma décision, j’ai pris en compte tous les paramètres. De mémoire, outre ma perte de confiance, il y avait tous ces jeunes talents belges avec lesquels j’étais en compétition dans mon club et je le serais en équipe nationale, le temps de jeu qui serait réduit, les responsabilités qui seraient réparties. Je n’étais pas prêt mentalement pour aller au combat et j’ai choisi d’être honnête avec moi-même et avec les Belgian Lions! Et puis deux autres événements m’ont encore conforté dans ce choix : la naissance de mon fils avec qui je viens de passer quelques semaines inoubliables et mon engagement dans une nouvelle équipe. Je voulais être prêt dès la reprise.”
Votre décision est irrévocable?
“Quand je l’ai annoncée, j’ai bien dit que j’arrêtais ici ma carrière d’international. Mais, en fait, on ne sait jamais. il ne faut jamais dire jamais! Si je me sens vraiment bien en 2016 et si on me le redemande, qui sait? Je réfléchirai!
Vous avez connu deux périodes distinctes chez les Belgian Lions.
J’arrive en 2004. Giovanni BOZZI est alors le coach des Belgian Lions. Pendant les trois premières années (Eddy CASTEELS arrive en 2005), nous gagnons seulement quatre de nos quatorze rencontres. Il était quasi impossible de réunir les meilleurs joueurs et nous devions lutter pour éviter les repêchages ou la descente en division B. Moi, je venais avec grand plaisir. Je me suis toujours bien entendu avec le coach malinois. Et à l’époque, j’étais un élément important. D’une part, la concurrence était plus faible; de l’autre, j’étais en pleine confiance. C’était l’époque où j’étais parti aux USA pour jouer la Summer League à Las Vegas.
Après un meilleur été (2007, une élimination à “l’average” contre Israël), Guy MUYA disparaît pendant deux saisons “Nous avons eu un petit désaccord. Le coach, le manager et moi, nous sommes partis un peu fâchés, chacun dans notre direction. Disons que j’étais dans une phase plus rebelle. Mais, très vite, cela m’a manqué. Je me souviens que j’ai dû mériter ma rédemption en participant au stage des moins de 23 ans.”
2010 – 2014, quasi toutes, des années merveilleuses.
“2010! C’est la plus belle des années. Une apothéose inoubliable face à la Pologne! Le milieu du basket belge attendait cela depuis dix sept ans. La Belgique, privée de gouvernement depuis 300 jours, voyait en nous, flamands et wallons mélangés, des unificateurs. Je crois surtout que l’esprit des Belgian Lions a été définitivement scellé lors de cette campagne.”
“Notre 1er Euro, l’année suivante, quelle désillusion pourtant! La blessure d’Axel HERVELLE, la veille du départ nous a complètement déstabilisés. Notre inexpérience, à tous les niveaux, a fait le reste. Nous avons été médiocres!”
“Mais, ce n’était qu’une mauvaise parenthèse. La Belgique était devenue une équipe solide. Les invitations reçues l’attestent. Les qualifications réussies aussi. Et l’Euro en Slovénie (9èmes) encore plus. Nous étions tout près d’une Coupe du Monde.”
Et ce rôle de capitaine, Guy?
Je suis devenu capitaine voici trois ou quatre saisons. J’y pense parfois mais je ne retrouve pas le moment précis. Je me souviens par contre que cet honneur devait revenir logiquement à Axel HERVELLE; mais il n’en voulait pas, à l’époque. Je l’ai accepté car je suis un leader naturel. Et j’en suis extrêmement fier. Wouah! J’ai été capitaine de l’équipe nationale, moi!”