Cinq questions à….

Jacques LEDURE, manager des Belgian Lions!

A quelques heures du test amical que la Belgique jouera demain – 18h00, Lotto Arena d’Anvers – face à la Grèce, nous l’avons interrogé sur le présent et le futur des Belgian Lions :

1. Jouer la Grèce, c’est un superbe cadeau pour le public mais un fameux challenge pour les Lions?

Nous voulons que tous nos joueurs – ceux qui sont dans la sélection, comme ceux qui en sont proches ou envisagent de la rejoindre à court et moyen terme – comprennent, visualisent le niveau qu’il faut atteindre. La Grèce, c’est le Top 5 européen. Et ce Top 5, ce doit être notre objectif.

Au public, nous voulons non seulement offrir le talent de la Grèce en cadeau mais encore plus un beau duel, intense, enthousiasmant, demain en début de soirée à Anvers

2. Ensuite ce sera l’Espagne puis deux fois la Finlande et bientôt la France, vous allez nous les démoraliser?

Non! A quoi servirait-il de rencontrer des équipes faibles? A nous illusionner? A croire que nous sommes forts? Nous devons voir le niveau à atteindre et notre niveau actuel. Nous devons visualiser le travail qui reste à accomplir.

Je me réjouis aussi de ces duels prestigieux parce qu’ils sont la conséquence de notre travail et de nos progrès ces dernières années. La France nous acceptait comme “sparring partner” auparavant; aujourd’hui, elle a appris à nous prendre au sérieux. L’Espagne, c’est l’autre référence actuelle en Europe. Quant à la Finlande, c’est devenu mon modèle d’organisation (à taille équivalente)

3. Même si on ne compte plus, vous vivez ici votre treizième campagne. Est-ce la meilleure équipe belge jamais rassemblée?

Oui, si l’on tient compte des deux paramètres : talent et esprit d’équipe, de solidarité. En 2011, nous avions aussi beaucoup de talent mais bien plus de tensions dans le groupe. Cette saison, le groupe est très positif…et talentueux!

4. 9èmes en 2013. Une progression en 2015, cela implique-t-il d’être en quart de finale, si oui, est-ce réaliste?

Oui! Ce doit être notre objectif! Pas simplement d’aller à Lille…Notre première semaine va être capitale; dans un pays balte, face aux trois pays baltes, notre tâche va être extrêmement compliquée – et je ne parle même pas des deux autres adversaires! Nous voulons terminer le plus haut possible dans notre groupe à Riga et nous offrir, en huitièmes de finale, l’adversaire le plus accessible possible, issu du groupe de Zagreb (Croatie, Grèce, Slovénie, Géorgie, République de Macédoine, Hollande)

5. FIBA World vient de désigner la Chine pour organiser la World Cup 2019. Vous resteriez manager pour goûter à notre 1ère coupe du Monde, non?

A titre personnel, bien entendu c’est une perspective qui me ravirait. Si on veut toujours de moi…Mais plus important encore, “Chine 2019″, dès aujourd’hui, doit devenir le challenge de tout le basket belge! Il faut répertorier tout le talent actuel et à venir qui peut nous amener à cette coupe du monde et y briller. Et commencer, à tous les niveaux à travailler. Dans cette perspective, le lancement de BEA en 2015 – un projet de tous les échelons de notre basket – est un grand pas dans la bonne direction.