France – Espagne en demi-finale

Ce soir, l’Espagne et la France se sont offerts une revanche de la revanche (de la revanche). Rappelez-vous, en septembre 2014, la France s’impose à Madrid en quart de finale de la Coupe du Monde. Elle confirmait alors (sans Tony PARKER) son succès en demi-finale de l’Euro 2013. Mais rappelons aussi que tant aux Jeux Olympiques 2012 que lors de l’Euro 2011 (sans remonter plus avant encore), c’était l’Espagne qui s’était imposée.

Ci-dessous, l’impression laissée par les deux équipes en quart de finale

Espagne – Grèce 73-71

Pau GASOL est-il trop fort ou trop respecté ? Au gré d’une première période où l’Espagne, lancée par deux trois points de Sergio LLULL, a quasi toujours été en tête, le pivot des Chicago Bulls a non seulement inscrit 14 points mais surtout apeuré les deux pivots adverses, Kostas KOUFOS (5 points) et Yannis BOUROUSIS (3 points) et dissuadé les pénétrations des distributeurs Vassilis SPANOULIS et Nick CALATHES.
La Grèce paraît bien terne et cela contraste avec l‘impression de toute puissance laissée face à la Belgique, deux jours plus tôt.
A la mi-temps (39-32 pour l’Espagne, 12 points de Nikola MIROTIC), un jeune Grec fait malgré tout de la résistance : Giannis ANTETOKOUNMPO. Aligné durant les quatorze premières minutes (score 22-20 à sa sortie), il a inscrit 7 points et pris 9 rebonds. Puis, curieusement, il a été « oublié » par son coach.
La reprise propose un autre match. Vassilis SPANOULIS est redevenu le patron. Avec Nick CALATHES, il crée, marque, met Kostas KOUFOS, enfin, en évidence. La Grèce mange son retard (42-42) et prend les commandes (42-46). En cinq minutes, elle a réussi un 3-14. En face, seul Pau GASOL résiste encore, offensivement (11 points pour un total de 25, à la trentième). Il permet à l’Espagne qui résiste aussi via l’excellent travail de Victor CLAVER, de n’être menée que de deux points après trois quarts temps : 55-57.
Coup de tonnerre, une minute plus tard, la Grèce de Fotis KATSIKARIS – il a curieusement lancé Stratos PERPEROGLOU et Kostas KAIMAKOGLOU – prend quatre fautes et deux points sur une seule attaque. La voilà, à nouveau affaiblie, fébrile, déboussolée …Et en poursuite (58-57, 32ème minute)
L’écart se creuse. 62-57, une minute plus tard quand un trois points inattendu de Giannis ANTETOKOUNMPO relance le suspens (62-60). Le jeune Grec se multiplie : 12 points mais surtout 17 rebonds dont 8 offensifs (il sera néanmoins sifflé « marcher » à deux reprises, l’école NBA trop laxiste pouvant s’avérer préjudiciable lors des rencontres FIBA).
Son incroyable talent ne suffira pas. Bien que Pau GASOL ne marque plus (à peine deux lancers francs lors de la dernière minute), ses partenaires Nikola MIROTIC 18 points, Sergio RODRIGUEZ 10 points redonnent de l’air à l’équipe d’Espagne (68-61, 37è minute) et malgré un dernier rush spectaculaire (trois points de Nick CALATHES puis de Kostas SLOUKAS), le dernier mot reste à l’équipe de Sergio SCARIOLO : 73-71
A noter, la nette domination espagnole aux lancers francs : 20/24 contre 4/9

France – Lettonie 84-70

La Lettonie peut être très brillante, avec son remarquable distributeur Janis STRELNIEKS, ses shooteurs à distance Dairis BERTRANS et Kristaps JANICENOKS et ses grands très mobiles. Après dix minutes, elle avait réussi un 11/14 au shoot et planté 25 points aux Français.
La France est très (trop?) consciente de sa supériorité. Elle se permet du spectacle en attaque, du relâchement en défense quitte à se retrouver menée de huit points à quelques secondes de la fin du 1er quart temps. Boris DIAW avait été efficace (10pts, mais deux fautes). Tony PARKER (0/4 mis 2 assists) cherchait à se décontracter.
C’est 21-25 aux dix minutes, un score flatteur pour la France.
Avec les rotations, vinrent les premiers ratés lettons. La France alterne le bon et le moins bon. Elle ne rejoint pas son adversaire. Pus, vient le deuxième relais de Tony PARKER. Il provoque une faute pour régler la mire aux lancers francs puis enchaîne quatre paniers (11pts en trois minutes). La France est devant. Elle mène 40-38 à la mi-temps.
D’un 7-0, elle se propulse à 47-38 à la reprise, prend dix unités d’avance quelques instants plus tard (50-40, 25è minute) et va maintenir son avantage tout au long de la deuxième mi-temps. D’abord en limitant son adversaire à 7 points dans le troisième quart temps (16-7 pour un score de 56-45) puis en inscrivant 28 points au quatrième (score partiel de 28-25; score final 84-70).
L’écart maximal aura été atteint à la 37ème minute (panier d’Ewan FOURNIER) : 18 unités.